Le Val d’Oise a su conserver plusieurs de ses lavoirs, qui constituent un véritable patrimoine à part entière.
Le lavoir, tel qu’on se le représente (un bassin couvert d’une toiture), est né au 18e siècle.
À l’époque, on lave le linge seulement deux fois par an, mais chaque lessive nécessite trois jours :
- le premier jour, on immerge le linge ;
- le deuxième jour, on lave le linge à l’aide d’eau bouillante et de cendres de chêne ou de châtaignier ;
- le troisième jour, on rince puis on essore le linge.
C’est seulement à partir des années 1930 qu’on lave le linge chaque semaine.
Mais c’est bien l’élan hygiéniste de la fin du 18e siècle, qui entraîne, dans les communes, la construction de bassins proches d’une source d’eau.
Ce sont les femmes qui s’occupaient du lavage du linge. Chaque lessive demandait un grand effort physique : à genoux, les femmes plongeaient le linge dans l’eau, le frottaient avec des cendres ou du savon « fait maison », puis l’essoraient plusieurs fois à l’aide d’un grand battoir en bois, avant de le faire sécher.
Les femmes faisaient leurs lessives ensemble, conférant aux lavoirs une importante fonction sociale. Durant les lessives, les femmes pouvaient ainsi se retrouver, discuter, échanger les unes avec les autres.
Aujourd’hui, il subsiste plusieurs lavoirs dans le Val d’Oise, dont le plus ancien est situé en forêt de Carnelle : il s’agit du lavoir des Belles-Femmes.
Finalement, l’on a abandonné les lavoirs puis cessé de les entretenir à partir des années 1950, à mesure que les machines à laver se sont démocratisées.
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