Face au changement climatique et aux attentes des clients, les entreprises du tourisme se doivent d’évoluer. En effet, elles vont de plus en plus vers des modèles à faible émission de carbone et moins gourmands en ressources. Pour accompagner ces évolutions, l’Institut Paris Region accompagne 20 entreprises dans la mise en place de pratiques pour un tourisme plus durable.
L’impact environnemental du tourisme
L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) estime que le secteur du tourisme en France a émis 118 millions de tonnes de CO2 équivalent en 2018. Cela représente l’empreinte carbone annuelle de 11 millions de Français.
Les transports représentent 68 % de ces émissions de gaz à effet de serre. On entend par « transports » les modes d’arrivée et de départ sur le territoire, ainsi que de la mobilité sur la destination finale. Effectivement, le choix du mode de transport a une influence majeure sur l’empreinte carbone du séjour.
Les secteurs de l’hébergement et de la restauration représentent respectivement 7 % et 6 % des émissions. Cela concerne les matériaux de construction, l’exploitation des bâtiments, … Maus aussi la consommation d’énergie et l’achat de consommables ; ainsi que et les modes d’approvisionnement.
Enfin, les activités de sports, loisirs et culture représentent 1 % des émissions de gaz à effet de serre.
Une enquête menée par l’Institut Paris Region et l’ORDIF
Pour contribuer à l’évolution du modèle touristique, l’Institut Paris Region s’est engagé à accompagner 20 entreprises françaises dans la mise en place de pratiques de tourisme durable. Cela a prit forme à travers 4 ateliers de formation et de 2 séminaires.
L’enquête montre que la plupart des PME se concentrent déjà sur la gestion des déchets. 47,3 % d’entre elles pratiquent déjà le recyclage ; tandis que 19,1 % ont commencé à le mettre en œuvre. Quant à la consommation d’énergie et au gaspillage alimentaire ; 34 % des entreprises les réduisent déjà. 32,4 % et 31,6 % des PME ont également mis en œuvre avec succès des mesures visant à réduire respectivement l’utilisation du plastique et la consommation d’eau. En ce qui concerne les autres pratiques, le niveau global d’adoption n’est pas élevé. Notamment celui de la promotion des mobilités durables et celui de la réutilisation de l’eau.
Un intérêt grandissant des français pour un tourisme responsable
Une étude nationale, pilotée en janvier 2022 par Tourisme Bretagne en partenariat avec ADN Tourisme et l’UNAT, montre un intérêt grandissant des Français pour un tourisme plus responsable. Sur les 5 000 vacanciers interrogés, 70 % envisagent de voyager de manière plus écologique. Parmi eux, 66 % s’engagent à respecter l’environnement naturel qu’ils traversent ; 56 % à acheter des produits locaux ; 53 % à mieux gérer leurs déchets ; et enfin 50 % à mieux choisir leur hébergement.