À l’été 2020, puis entre novembre 2020 et février 2021, des archéologues ont mené des fouilles au château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. Ils en dévoilent les résultats avant la réouverture du château en 2022.
Des archéologues ont mené deux séries de fouilles, les plus importantes de l’Histoire du château, entre 2020 et 2021. Ce 24 février, ils en révèlent les résultats.
En effet, les fouilles réalisées ont permis de mettre au jour des vestiges de l’ancien château médiéval, le château de la Malmaison (datant du 12e siècle). François Ier a fait détruire ce château pour y faire construire celui de Villers-Cotterêts entre 1528 et 1556.
Les fondations de l’ancien château médiéval ont donc été découvertes, ainsi qu’une tour carrée (façade nord), mais aussi des fosses et des canalisations datant à la fois de l’époque médiévale et de l’époque Renaissance. D’ailleurs, la découverte de ces canalisations a permis de comprendre le mécanisme complexe d’approvisionnement en eau, depuis une source située dans la forêt de Retz (à 3 km).
Les archéologues ont également découvert les traces d’un escalier monumental, datant du 17e siècle, ainsi que le socle d’une fontaine dans la galerie des Offices.
Par ailleurs, une fosse à déchets a également été mise au jour : une découverte rare et précieuse, permettant d’étudier la vie quotidienne de l’époque.
Ces découvertes impressionnantes permettent de comprendre l’Histoire riche et variée du château de Villers-Cotterêts, qui s’est étendue sur plusieurs périodes.
Effectivement, le château médiéval de la Malmaison est souvent oublié devant la renommée de celui de Villers-Cotterêts. Celui-ci a été une résidence royale, puis un château de fêtes au 17e siècle.
À partir de 1808, le château devient un dépôt de mendicité. Entre 1889 et 2014, le château devient une maison de retraite.
Fermé depuis pour raisons de sécurité, le château de Villers-Cotterêts a subi depuis de nombreux travaux, permettant de le restaurer et de le préparer pour accueillir, en 2022, la Cité internationale de la langue française, conformément au souhait d’Emmanuel Macron.
D’ici là, de nouvelles fouilles doivent avoir lieu.
Il est à noter que les fouilles sont conjointement menées par le département de l’Aisne, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), le Centre des monuments nationaux (CMN) et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) des Hauts-de-France.
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